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2.5 D

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2.5 D explore les interstices entre représentation et matérialité. Portée par le désir de remettre en question les limites conventionnelles de la photographie, j’ai cherché à comprendre comment une image peut prendre corps, se prolonger dans l’espace.

 

À partir de photographies argentiques d’immeubles new-yorkais, j’ai engagé un processus de glissement entre les dimensions. Les négatifs, une fois scannés, ont été importés dans un logiciel de modélisation 3D. En traçant les contours architecturaux et en les faisant pivoter sur eux-mêmes, j’ai généré des formes abstraites, tels des vases. Ces objets, d’abord contenus dans la bidimensionnalité de l’écran, ont ensuite été matérialisés grâce à l’impression 3D.

 

Ce va-et-vient entre les états — réel, photographié, modélisé, sculpté — déconstruit la notion de représentation linéaire. Il révèle un espace de tension, un entre-deux instable, où l’image devient forme, et la forme reste empreinte de son origine visuelle.

 

Le squelette numérique de ces volumes, ou wireframe, agit comme un seuil : ni pleinement image, ni encore objet, il incarne cet espace intermédiaire que je nomme 2.5 D.

 

Dans ce projet, la photographie n’est pas une finalité, mais un point d’origine — un moteur de transformation. Le dispositif d’exposition, pensé en triptyque — photographie initiale, structure numérique et sculpture finale — met en lumière cette circulation entre les formes et invite le spectateur à franchir lui aussi les différentes strates de perception.

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