OSMOSE
Noémie Baumann invite à une expérience sensorielle où les repères vacillent, où le regard se trouble et se transforme. Immergée dans l’eau, elle capture la surface ondoyante de la Méditerranée, vue d’en haut et en apnée depuis les profondeurs.
Ses photographies circulaires, présentées à l’horizontale, évoquent la ligne de flottaison : cette frontière fragile entre ciel et mer. Leurs hauteurs variables traduisent symboliquement la montée des eaux: une élévation lente mais inéluctable, rendue tangible par la scénographie de l’exposition. En levant les yeux, le spectateur entre dans un espace où l’eau devient ciel. Cette inversion du regard se prolonge avec les images sous-marines, posées sur des socles ronds qui invitent à se pencher et à plonger du regard.
Telles des déesses marines, ses photosculptures monumentales Gardiennes du Littoral sont composées de fragments de ces images de surface. Chaque colonne entrelace les deux points de vue, scellant l’union entre l’air et l’eau. Le chiffre sept, riche de symboles, incarne pour elle l’équilibre entre les mondes visibles et invisibles.
L’exposition se déploie comme une rencontre poétique entre art et écologie, où la terre et la mer s’entrelacent. Elle invite à une contemplation renouvelée du monde marin : un monde à la fois puissant et fragile, qui appelle autant la révérence que la protection.
À travers chaque image, chaque sculpture, chaque souffle d’eau, Noémie cherche à transmettre cette connexion profonde avec la mer, miroir de notre propre existence.











