«Une carte n'apporte aucune réponse. Elle suggère seulement où chercher : découvrir ceci, réexaminer cela, mettre une chose en relation avec une autre, s'orienter, commencer par ici... Parfois une carte parle en termes de géographie physique, mais tout aussi souvent elle réfléchit sur le terrain accidenté de le cœur, les perspectives lointaines de la mémoire ou les paysages fantastiques des rêves.»
Miles Harvey, Les îles aux cartes perdues : une histoire vraie de crime carthographique
Le titre du projet, « La Terre vue d’en bas », fait référence à « La Terre vue d’en haut », un livre de Yann Arthus-Bertrand présentant une collection de ses photographies aériennes, dans lesquelles il capture des vues de notre planète depuis différents avions. Les images qui en résultent sont colorées, aplaties, graphiques et souvent abstraites.
Les images de ce projet ont un minimalisme géométrique similaire, mais elles ont été prises sous l'angle opposé – du bas vers le ciel – pour capturer les coins des bâtiments de Milan, Berlin et New York (toutes les villes dans lesquelles l'artiste a vécu).
Bien qu'elles n'offrent pas une représentation exacte de la ville, ces cartes abstraites pourraient être plus utiles que les cartes traditionnelles. Ceux qui ont la « vue de Dieu ».
Comment fonctionne notre mémoire ? Les images sont-elles plus fortes que les mots ?



